Stratégie en période de crises
- ça passe, ça s'en va, ça s'élimine
- je reste calme
- je prends de la distance par rapport aux choses et aux pensées qui m'entourent
- je ralenti mes pensées
- je pense à mon bien-être avant tout
- j'accepte que les autres fassent ce qu'ils veulent
- je peux penser et faire ce que je veux
- je me fous de tout ce que les autres font ou disent
En dehors
des crises et durant toute la période, j'essaie de me répéter
constamment de ralentir mes pensées et de rester le plus calme possible
(surtout lorsque je conduis).
Généralement,
bien que je subisse l'enfer, mes crises vont diminuant en temps durant la
période. Au début, les crises durent 30 à 40 minutes
puis se réduisent à 15 minutes, voire 10 minutes. J'ai parfois
un jour ou deux de répit ou des crises de 5 minutes en une journée.
La plupart du temps, en début de période, je ne subis qu'une
crise par jour, puis, normalement, j'en subis deux à trois par jour.
Principalement après le réveil (une à deux heures après
m'être réveillé, une à midi puis des fois le soir
avant de m'endormir, lorsque je suis bien fatigué et que je n'arrive
plus à me concentrer. Parfois, je suis réveillé en pleine
nuit en subissant ce cauchemard).
J'ai remarqué
que les mots que j'utilise durant une phase de crise, ne doivent en aucun
cas être des négations (du style je ne veux plus avoir mal à
la tête). Car je focalise sur le mot négatif et c'est pire. La
meilleure stratégie est d'essayer de s'en foutre de tout (peu importe
si tout le monde attend sur moi dans une réunion, c'est moi (comme
je l'ai déjà dit) qui ai mal à la tête !!!). Le
plus important est de RALENTIR mes pensées, car j'ai toujours
l'impression d'avoir 100 millions d'informations qui me viennent à
l'esprit et 50'000 combines que je dois encore faire et dire... Les cours
de sophrologie que j'ai suivis il y a quelques années de cela, m'ont
beaucoup aidé à ralentir mes pensées et à mieux
me concentrer, de façon à retrouver le calme. Je n'ai aucun
lien avec quelque association de sophrologie, toutefois, la relaxation réflexe
me sert assez souvent. Je me sers également de la sophrologie de façon
à anticiper des situations en les visualisant. Cela me permet d'affronter
des situations de stress avec plus de sérennité. J'ai suivi
ces cours il y a très longtemps de cela, toutefois, les réflexes
restent, c'est assez efficace. Je ne suis d'ailleurs pas le seul à
utiliser ces techniques de visualisation, puisque ce sont celles utilisées
par les sportifs de haut niveau.
Malgré
l'enfer que je subis, j'ai quand même réussi à travailler
normalement (j'essaie de travailler durant mes périodes de crises,
même si c'est très dur parfois, mais ça me permet de penser
à autre chose). Peu de personnes sont au courant que je suis atteint
de ce poison. Les différents jobs que j'ai exercés (dans le
marketing et la vente), m'ont il est vrai, permis de bien souvent m'organiser
comme je le voulais, m'évitant ainsi de devoir rester bloqué
à une place de travail. Le plus dur a été lorsque j'ai
travaillé dans un service externe, où je devais absolument être
en pleine forme à des heures précises et assumer devant plusieurs
personnes. J'ai toujours, jusqu'ici réussi à m'en sortir et
bon, personne n'est toujours en pleine forme tout le temps !
J'ai constaté
que cette saloperie, ne peut être pour l'instant qu'atténuée.
Personne, du moins à ma connaissance, n'a pour l'instant trouvé
la solution pour l'éradiquer.
J'ai dû
renoncer à beaucoup de choses et lorsque je suis en période
de crises, je me demande bien souvent combien de temps encore je vais supporter
ça. Je me demande aussi parfois ce que j'ai bien pu faire pour subir
une punition pareille !
Ce qui
est le plus désarmant, c'est que je n'ai jamais souffert de quelque
maladie que ce soit avant mes 17 ans. Je ne savais même pas ce que le
terme "mal à la tête" voulait dire, je n'avais jamais
eu à m'en plaindre !
Lorsque
ces périodes s'achèvent, je continue mon traitement pendant
au moins une à deux semaines jusqu'à ce que je me sente vraiment
totalement rétabli. Je recommence prudemment à manger normalement,
en évitant toutefois le fromage, le chocolat, les cacahuètes
et pire que tout, les noix.
Une fois rétabli, je me rue sur la pâtisserie la plus proche pour me gaver de sucreries infernales avec de la crème partout et du chocolat dégoulinant dans tous les coins, quel bonheur d'être en vie !